Étude réalisée pour RTE qui questionne la rencontre entre ouvrage électrique industriel et un contexte géomorphologique peu banal, puisque s’y trouve une des sources de l’Asse (un des sous-affluents de la Loire) à l’origine d’un modelé de terrain à l’esthétisme indéniable..

Alors que RTE s’était préparé à positionner ses équipements sur une zone humide (une installation qui aurait conduit à une compensation écologique), l’étude a préconisé de faire évoluer le dessin du projet dans le but de composer avec le site plutôt que compenser. La démarche de projet a dès lors abouti à une proposition qui recommande de se mettre en politesse avec le lieu, c’est-à-dire de s’implanter à distance de la tête de vallon. En tant qu’élément à la base d’un paysage, cette charpente participe à la lecture, à l’identité et à l’harmonie du lieu et donc ne peut être artificialisée.

L’étude s’est attachée à élaborer une stratégie d’aménagement sur les espaces de lisières qui se déploient entre les ouvrages électriques et les limites de l’emprise du site. Ces lisières sont pensées comme des « interlieux », des espaces de liaison et de transition entre le poste électrique et le hors champ. Ces franges donnent de la matière au site en ce qu’elles organisent l’ensemble, notamment autour d’une promenade qui donne à voir, par endroits, l’ouvrage électrique ainsi mis en scène. Le parti pris d’aménagement s’articule autour de l’installation d’une futaie jardinée composée de taillis de châtaigniers qui développeront le vocabulaire de l’énergie sur un même site. En effet, ils permettront un parallèle intéressant entre l’énergie d’hier (les taillis de châtaigniers était en quelque sorte le verger limousin, jadis exploités pour la production de bois de chauffage) et celle d’aujourd’hui et de demain (la production d’une énergie électrique et renouvelable).